Pamphinette Buisa en quête d'une double Coupe du Monde de Rugby

Pamphinette Buisa espère que les leçons apprises en 2021 pourront l'aider, elle et le Canada, à remporter une double Coupe du Monde de Rugby cette année.
Buisa, qui a joué son premier test en quatre ans en novembre dernier après avoir fait partie de l'équipe canadienne qui a terminé à une décevante neuvième place aux Jeux olympiques de Tokyo, s'est fixé comme objectif de participer à la fois à la Coupe du Monde de Rugby à sept 2022 et à la Coupe du Monde de Rugby 2021, et de ramener au moins une médaille.
La préparation, conduite par sa coéquipière internationale Karen Paquin, est déjà bien entamée et Pamphinette pourrait faire un grand pas vers la concrétisation de cet objectif avant la fin du mois d'avril.
Le Canada participera aux qualifications Rugby Americas North (RAN) Sevens les 23 et 24 avril, et espère pouvoir fêter sa qualification au Cap au moment d’accueillir les HSBC World Rugby Sevens Series à Langford une semaine plus tard.
« Mon objectif est de faire les deux », explique Pamphinette à World Rugby. « Le fait que vous puissiez jouer pour ce maillot et le représenter à ces tournois majeurs est super excitant.
« Mon objectif est d'être présente sur les deux, d'exceller sur les deux et de revenir avec au moins des récompenses sur les deux.
Pamphinette Buisa of @rugbycanada speaks about her experiences during the Covid 19 Pandemic #WorldRugbyAwards pic.twitter.com/Ngt2yT1mxs
— World Rugby (@WorldRugby) December 8, 2020
« Il me semble que nous ne sommes pas nombreuses à le faire... quelques autres joueuses le font et elles ont également participé à la Coupe du monde auparavant.
« Aussi, avoir eu cette chance de devenir une athlète olympique et, je l'espère, d'être aussi à la Coupe du monde est quelque chose que j'espère réaliser. »
LE POUVOIR DU RUGBY
Karen Paquin a été d'un grand soutien pour Buisa tout au long de sa carrière et a pu lui donner des conseils sur le passage du rugby à sept au rugby à quinze, car elle a représenté le Canada à deux Coupes du Monde de Rugby, à une Coupe du Monde de Rugby à sept ainsi qu'à deux Jeux Olympiques.
« Karen Paquin, qui est tellement cool, me dit toujours de dormir, que ton corps a besoin de récupérer, et de m'assurer de donner la priorité à mon bien-être », indique Buisa.
« Cela montre à quel point elle est une coéquipière formidable... si tu es au plus bas, tu l'entendras, et elle sera là pour te guider.
« Toute ma carrière, je me suis toujours appuyée sur Karen pour m'assurer que lorsqu'il y a un doute ou que je ne sais pas vraiment ce qui se passe ou que j'ai besoin de confiance, la voir donner l'exemple est quelque chose que j'admire beaucoup. »
Si le Canada et Pamphinette Buisa parviennent à se qualifier pour la Coupe du Monde de rugby à sept 2022 et la Coupe du Monde de rugby 2021, on eut être sûr que son père sera présent « en tenue de l'équipe du Canada de la tête aux pieds ».
Ses parents sont la raison pour laquelle jouer au Cap serait particulier pour la jeune femme de 25 ans.
Lorsque ses parents ont quitté la République démocratique du Congo, ils ont d'abord émigré à Johannesburg, en Afrique du Sud, avant de s'installer au Canada. C'est là qu'ils ont été les premiers à se rendre compte de l'impact positif du sport, et du rugby en particulier, sur la société.
« Mon tout premier tournoi en Afrique a été celui du Cap », raconte Pamphinette. « Je me souviens être sortie de l'avion, il y avait de la musique et des gens qui applaudissaient.
« Personnellement, j'ai eu l'impression d'être chez moi, d'une certaine manière, parce que je suis Congolaise et que l'histoire de l'immigration de mes parents les a menés jusqu'au Canada. C'était vraiment un beau moment.
« Et puis jouer et voir la foule et la culture et aussi les gens qui connaissent le rugby, c'était vraiment incroyable.
« Je pense qu'une chose qui a permis à mon père d'être d'accord avec moi sur le fait que je joue au rugby était de voir à quel point ce sport était fédérateur et comment il a généré tant de changements sociaux qui ont aidé à unifier tant de gens. »
Retour au bercail
À la fin du mois d'avril, Buisa et ses coéquipières de l'équipe du Canada auront l'occasion de disputer un tournoi à domicile dans le cadre des Series devant leurs supporters à Langford, pour la première fois en presque trois ans.
C'est au Westhills Stadium que Buisa a fait ses débuts dans les Series en 2018, et elle a hâte d'y retourner dans quelques semaines.
« Le public là-bas va être tellement génial. Je pense que ça fait longtemps qu'on attend le retour d'un tournoi », dit-elle.
« Je suis très excitée. Le Canada Sevens est toujours très excitant à vivre parce qu'il y a des amis et des membres de ma famille dans le public, l'ambiance est incroyable et c'est aussi là que nous nous entraînons tous les jours.
« Et juste pour partager ce moment avec non seulement notre équipe, mais toutes les autres équipes et le public aussi, ça va être génial de revenir au bercail. »
Alors que les hôtes ont pour objectif de terminer les Series sur une bonne note et de se préparer pour les Jeux du Commonwealth et la Coupe du Monde de Rugby à Sept, c'est aussi l'occasion pour Buisa et ses coéquipières de montrer à tous qu'elles sont sur la bonne voie.
« Chaque tournoi, chaque match, est un élan vers ces grands moments », affirme-t-elle. « Chaque opposition que nous avons est une occasion de garder et de gagner en puissance.
« Ce que nous cherchons à faire, ce n'est pas seulement de monter en puissance à chaque match, mais aussi de penser à long terme. Pour ces grands moments, comme les Jeux du Commonwealth, pour [Paris] 2024 et pour la Coupe du monde.
« Il faut aussi s'assurer que nous prenons chaque match comme une opportunité de grandir, d'apprendre et de montrer le sport canadien. »